La place de la vie consacrée dans la vocation universelle

Dieu nous appelle à devenir ses enfants. Pour répondre à cet appel, il l’accompagne du don de créer-avec-lui., à travers le mariage, et celui de sauver-avec-lui, à travers la vie consacrée. Ces dons sont complémentaires et chacun des deux dons ne subordonne pas l’autre. Ils contribuent à répondre avec dignité à l’œuvre du salut et manifestent dans leur valeur singulière l’image du Dieu Un et Trine. La vie consacrée n’est pas un hasard. Elle sort de la vie même de Dieu. Elle est un perpétuel exode, une continuelle marche dans des rencontres étonnantes, des présences que personne ne choisit. Pour la transmettre, Dieu a instruit l’homme conformément à sa pédagogie depuis Abraham. La figure de la vie consacrée a été accomplie par le Christ. Il l’a laissée en définitive, sous forme d’héritage, à son Eglise dont Pierre reçut la primauté. Ce la implique que certains baptisés en son nom et au sein de s on Eglise choisissent librement de vivre cette forme de vie en fonction de leur réponse à l’appel initial. L’Eglise, pour sa part, ne devrait contraindre  personne à assumer cette forme de vie, mais accueille et aide ceux et celles qui se députent à imiter le Christ dans ce sens. Ceux qui ont le souci des affaire sdu Seigneur cherchent la manière de lui plaire. A la croisée de ses voies, Dieu a choisi la Vierge Marie comme symbole vivant parmi les créatures. Il la fait participe visiblement et activement au dessein du salut, en donnant au monde un Fils premier-né, le mobile et la fin, qui applique tout chrétien à la vie d’enfant de Dieu.

Editions Rotex, Fribourg, 1990